Parole de Henri Comte, photographe corporate et d'illustration

Parole de photographe, c’est un entretien privilégié avec un photographe professionnel au savoir-faire affirmé. L’occasion de découvrir le parcours, le quotidien et les réalisations d’un photographe inspirant.

Pour ce vingt-sixième Parole de Photographe, nous avons le plaisir de recevoir Henri Comte, photographe professionnel corporate aux talents multiples et à l’expérience affirmée.

Son parcours

© Claude Almodovar

Bonjour Henri, et merci d’avoir accepté cet entretien pour notre vingt-sixième Parole de Photographe. Celui-ci s’annonce très riche, commençons tout d’abord par ta présentation.

Bonjour Pierre-Louis. Je m’appelle Henri Comte, j’ai 59 ans et vis à Marseillan dans l’Hérault. Je suis auteur photographe, et mes domaines d’activités sont le corporate (reportage d’entreprise, portraits, évènementiel), la photographie d’architecture et la photographie d’illustration (paysages, patrimoine…) à destination des offices de tourisme, ou pour alimenter ma photothèque régionale.

Je travaille principalement sur ma région (Perpignan/ Montpellier / Nîmes) mais il m’arrive de me déplacer dans toute la France, voire à l’étranger.

Au-delà d’une activité que l’on imagine déjà très  variée, as-tu des occupations ou des passions s’étendant au-delà de la photographie ?

Concernant mes loisirs et centres d’intérêt, la photographie occupe une grande place dans ma vie mais j’essaie de garder de la place pour la musique et surtout ma vie familiale. Et voyager dès que je peux.

Retour à la photo : peux-tu nous parler de tes débuts et de l’élément déclencheur qui t’as amené à devenir photographe professionnel ?

J’ai voulu devenir photographe dès l’adolescence, sans doute fasciné par les images du magazine Zoom. J’habitais Paris à l’époque, j‘avais un Pentax Spotmatic. A 16 ans, je voulais arrêter l’école pour devenir assistant photographe. J’ai fait le tour de quelques grands photographes publicitaires de l’époque et je me souviens de Daniel Aron qui me conseillait de passer mon bac d’abord ! Je l’ai sagement écouté et suis devenu assistant à 18 ans, en 1980. Depuis, je n’ai jamais arrêté.

On sent dès le début ta passion pour la photographie, et ton souhait d’en faire le plus vite possible ton métier, comme une évidence. Passé le bac, que se passe-t-il ?

Cinq  années d’assistanat chez différents photographes publicitaires à Paris, sans doute la meilleure école. Puis des opportunités m’ont amené à faire beaucoup de photos de plateau sur des tournages de films publicitaires. C’était ultraspécialisé, bien payé et j’ai beaucoup appris sur la lumière en côtoyant de grands chef-opérateurs.

Au début des années 90, je me suis installé dans le midi et ma vie professionnelle a basculé. Finis les studios, perte progressive des clients parisiens, départ à zéro, mais découverte des grands espaces et de la photo de paysage. Professionnellement, ce fut rude et j’ai failli arrêter la photo, puis des premières collaborations avec des éditeurs (livres, cartes postales) et des offices de tourisme m’ont remis le pied à l’étrier.

J’ai aussi créé en 1999 ma photothèque régionale en ligne qui a très bien marché jusqu’au début des années 2010 et l’invasion des microstocks. C’est à partir de là que j’ai développé mon réseau de clients en corporate.

Son style

Pour les jeunes photographes qui débutent, et même pour moi, un tel parcours et les expériences associées font rêver. A travers ton évolution, comment as-tu développé ton style photographique ?

Je crois que chaque photographe est influencé par des photographes qu’il a admirés. Mes premiers coups de foudre, ce sont Claude Dityvon, William Klein, Franco Fontana, Harry Gruyaert (entre autres). Vous allez me dire que ce sont des photographes très différents mais chacun d’eux m’a marqué. Les cadrages et mouvements des personnages, comme une mise en scène, pour Dityvon et Klein, le travail sur la couleur pour Fontana et Gruyaert.  Et c’est vrai que j’aime la couleur, le mouvement…

Sinon avec l’âge, on finit par se connaître un peu, et même si le style évolue, on a ses caractéristiques. Je suis un contemplatif. C’est à dire que je préfère photographier une situation telle que je la ressens, un peu comme une éponge, plutôt qu’influer sur elle. Ensuite, bien sûr, le cadrage, l’éclairage, l’instant du déclenchement déterminent mon point de vue. Sinon, quand je dois diriger des personnages, je fais comme au cinéma, je fais jouer des petites scènes : j’adore ça !

Ses anecdotes

Nous arrivons à la question la plus compliquée de chaque Parole de Photographe : quel est ton meilleur souvenir associé à ton activité de photographe ?

J’ai beaucoup de bons souvenirs liés à mon travail. Mais ils sont moins dus à la réussite des photos qu’aux sentiment vécus en les faisant. Le sentiment de liberté quand pendant 3 ans, j’ai réalisé des photos de 500 cafés et restaurants en région parisienne avec une carte blanche totale du client sur mes choix photographiques. Ou le plaisir des rencontres et de l’aventure humaine quand je suis parti 2 semaines au Cameroun photographier des sites agro-industriels aux 4 coins du pays, avec un chauffeur-assistant et la voiture chargée de matériel de prises de vues.

Dans la même logique, as-tu alors une photo particulièrement marquante de ta carrière à nous partager ?

Difficile question ! Mais ce portrait de Jean-Claude, un berger des Cévennes, me vient à l’esprit. Il symbolise à la fois mon amour de ces paysages du Languedoc que j’ai découvert il y a 25 ans, et le plaisir des rencontres humaines, moteur de ma vie de photographe. Et de plus, elle a été souvent publiée.

Ses projets

Nous arrivons déjà à la fin de ce vingt-sixième “Parole de Photographe”. L’occasion de nous parler de tes projets dans les mois à venir !

La crise sanitaire actuelle obscurcit un peu l’horizon professionnel mais je compte poursuivre un projet personnel sur les paysages.

Un dernier mot ?

Comme les autres photographes, je vais remercier Label Photographie pour ce bel outil mis à notre disposition. Je souhaite surtout qu’il puisse se développer en restant un réseau garant de qualité, de professionnalisme et d’échanges entre photographes.

Où trouver Henri Comte ?

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