Parole de Florence Le Guyon, photographe naturelle et lumineuse
Pour ce 42ème Parole de Photographe, nous vous proposons de découvrir le travail de Florence Le Guyon, photographe naturelle et lumineuse.
Parole de photographe, c’est un entretien privilégié avec un photographe professionnel au savoir-faire affirmé. L’occasion de découvrir le parcours, le quotidien et les réalisations d’un photographe inspirant.
Pour ce trente-neuvième Parole de Photographe, nous vous proposons de découvrir le parcours et le travail d’Alain Clavier, aka Polychroma, photographe breton polyvalent.
Bonjour Alain, bienvenue dans ce nouveau Parole de Photographe qui t’est consacré. Débutons les festivités avec ta présentation !
Bonjour Pierre-Louis, je me présente, Alain Clavier, brestois d’origine installé aujourd’hui à 20 km à l’ouest de Rennes, à Montfort-sur-Meu après plus d’une décennie parisienne.
Indépendant depuis 2005, je pratique professionnellement plusieurs disciplines autour de la création d’images. Je photographie bien sûr, mais je fais aussi de la création graphique et plus occasionnellement de la vidéo.
Au-delà de ta passion avérée pour l’image, quels sont tes loisirs ou tes autres centres d’intérêt ?
Pour me détendre, je pratique principalement trois types d’activités : les 2 premières sont la musique et le sport. Ce sont des activités que je pratique sous différentes formes depuis ma regrettée jeunesse. La 3e, et pas des moindres, depuis 8 ans je suis papa et c’est vraiment l’activité la plus passionnante, stimulante et enrichissante que je connaisse.
Effectivement, je veux bien croire que ce dernier point soit aussi un travail à plein temps. Sans plus attendre, abordons tes débuts dans le monde de la photographie.
J’ai véritablement commencé à photographier de manière régulière vers 2005. A l’époque, j’étais graphiste dans une boîte que j’avais créée avec un ami, et lors de certains projets j’étais amené à faire quelques photos pour créer du contenu à intégrer dans nos créations. J’avais de bons retours et la découverte du potentiel émotionnel d’une image m’a motivé à travailler ma photographie jusqu’à me professionnaliser en 2010.
On sent que ta découverte de la photographie a suivi un cheminement. Pour autant, il semblerait que photographe n’ait pas été ton premier métier. Quelle est ta formation initiale ?
La médecine fut ma première orientation postbac. N’ayant pas eu le concours, j’ai profité de l’équivalence pour obtenir un DEUG en biologie sur 1 an. Lassé par l’abstraction de ces études que je pensais plus vivantes et concrètes, je me suis cherché une nouvelle orientation.
Un jour, je me suis posé dans une bibliothèque et j’ai lu un livre qui recensait plein de métiers très différents. J’ai parcouru une à une les pages en cochant chaque métier qui m’inspirait sans me limiter. Au final, les métiers artistiques prenaient notablement le dessus. C’est là que mon parcours artistique a débuté. J’ai donc entamé un cursus en arts appliqués en Design et Communication.
Maintenant que tu as exposé ton parcours professionnel, place aux images. Comment définirais-tu ta démarche artistique et plus globalement ton approche photographique ?
Mon style est évolutif. Mon univers est rempli de doutes. Ma philosophie est de magnifier autant que possible ce que je vois. Avec tout cela, je m’adapte en fonction des projets.
Pour la commande d’un reportage, généralement j’ai un travail qui tend vers le naturel. J’essaie d’allier l’esthétique au message et au moment juste. L’une de mes qualités principales en tant que photographe de reportage étant ma discrétion, on m’oublie facilement, ce qui me permet de photographier les événements et les sujets sur le vif comme si je n’étais pas présent.
Ensuite pour la commande d’un portrait, je cherche à valoriser le sujet tel qu’il est, j’harmonise donc mon savoir-faire aux objectifs de la commande.
Pour mes travaux personnels, j’ai 2 styles que j’affectionne particulièrement. Le premier est un style noir et blanc aussi brut que possible avec des contrastes très marqués, du grain, une netteté relative… Ce rendu brut éveille mon imaginaire et me semble intemporel, j’adore.
Le second est radicalement différent puisque c’est un travail très posé qui se veut très réfléchi afin que chaque détail soit pensé (décors, poses, lumières)… Je conçois ma photographie comme si je réalisais une peinture. C’est une orientation stylistique chronophage que j’ai commencé à concrétiser il y a peu de temps.
Place aux anecdotes ! A travers tes différents projets et rencontres, aurais-tu une anecdote marquante à nous partager ?
En photographie ce n’est pas un souvenir que je qualifierais de meilleur, mais un privilège qui m’offre trop de bons souvenirs pour n’en sélectionner qu’un seul. Grâce à ce statut de photographe de reportage je me retrouve régulièrement dans des lieux ou des situations dans lesquelles je n’aurais pas accès autrement et auxquelles, même parfois, peu de personnes ont accès.
Cela ravit le curieux contemplatif que je suis et me crée beaucoup de bons souvenirs.
C’est en effet une remarque qui revient souvent : se sentir privilégier face aux événements et aux personnes que l’on photographie. Et concernant une image marquante en particulier ?
C’est une photo prise il y a plus de 15 ans qui, de prime abord, n’a pas vraiment d’intérêt. Pourtant, cette photo a déclenché en moi une réflexion sur la manière d’aborder la photographie. Elle m’a fait prendre conscience que la photographie est une activité artistique qui fait donc écho à une expression personnelle.
Lorsqu’on apprend la photo on se retrouve submergé de règles et de conseils pour être un « bon photographe ». D’après moi, et avec le recul, c’est prendre les choses un peu à l’envers. Le photographe devrait avant tout apprendre à regarder et à sélectionner ce qu’il voit en fonction de ce qu’il veut obtenir. Finalement, les règles me semblent plus utiles après, pour progresser et mûrir dans sa pratique. Avant de suivre les règles il faut savoir ce que l’on veut capter ou transmettre comme message. Les avancées artistiques se sont faites chaque fois qu’un artiste a outrepassé les règles établies.
J’ai donc choisi cette photo non pas parce qu’elle est exceptionnelle mais parce qu’elle m’évoque beaucoup et a créé un déclic dans ma manière de photographier.
Nous arrivons déjà à la fin de ce trente-neuvième “Parole de Photographe”. L’occasion de nous parler de tes projets dans les mois à venir !
Je vais continuer à répondre aux commandes qui me seront faites et je vais continuer à développer mes travaux personnels car, au travers de ces travaux, c’est toute ma photographie qui évolue. C’est au travers de ces recherches que mon style s’affirme, et le style c’est capital pour se démarquer d’un milieu débordant de pratiquants.
Un dernier mot ?
Je voudrais remercier Pierre-Louis et toute l’équipe de Label Photographie qui fournit un travail de qualité pour tenter, autant que possible, de faciliter la tâche aux photographes qui vivent d’un métier qui, sous airs de métier cool, cache de nombreuses difficultés et d’aléas.
Pour ce 42ème Parole de Photographe, nous vous proposons de découvrir le travail de Florence Le Guyon, photographe naturelle et lumineuse.
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